Le nouveau premier ministre, Michel Barnier, a fait de la santé mentale une grande cause nationale pour 2025. Et pour cause : la question de la santé mentale touche presque un Français sur cinq ! Du côté des entreprises, la situation n’est pas plus brillante. Selon le Baromètre 2024 réalisé par le cabinet Empreinte Humaine et OpinionWay, 42 % des travailleurs sont actuellement en état de détresse psychologique. Hausse des arrêts maladie, stress, burn-out… Des phénomènes qui ne sont évidemment pas sans conséquence sur les organisations. Alors, même si aujourd’hui la plupart des entreprises prennent la mesure de l’enjeu de la QVCT, comment passer réellement de la prise de conscience à l’action ? Quels leviers activer pour inverser la tendance ? Quelles sont les obligations légales en matière de QVCT ? Et jusqu’où l’environnement de travail peut-il intervenir en matière de qualité de vie et de conditions de travail ? C’est à toutes ces questions que nous vous répondons dans cet article ultra complet sur l’importance des conditions de travail pour le bien-être des salariés !
Qu’est-ce que la QVCT ?
La QVCT, c’est la Qualité de Vie et des Conditions de Travail. Elle remplace depuis quelques années la notion plus large de Qualité de Vie au Travail (QVT) avec une approche plus centrée sur les conditions de travail et leur impact sur le bien-être des salariés. La QVCT est apparue avec l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 9 décembre 2020 sur la santé au travail, adopté par la loi du 2 août 2021 « pour renforcer la prévention en santé au travail ».
L’idée derrière la QVCT est de créer un environnement où les collaborateurs se sentent bien, physiquement et mentalement, tout en optimisant les performances de l’entreprise. Cela englobe plusieurs aspects :
- Santé et sécurité au travail;
- Équilibre vie professionnelle/vie personnelle;
- Relations sociales et management;
- Conditions matérielles et organisationnelles;
- Aménagement des bureaux;
- Etc.
Quels sont les enjeux de la QVCT pour l’entreprise ?
C’est simple : la QVCT doit faire partie des axes stratégiques de l’entreprise ! Dans un contexte où les attentes des salariés évoluent, il devient indispensable pour les entreprises de repenser leurs pratiques.
La QVCT va bien au-delà de simples mesures de bien-être : elle touche à la santé mentale, à la satisfaction professionnelle et, finalement, à la performance globale de l’entreprise. Lorsqu’une organisation prend soin de ses collaborateurs en améliorant leurs conditions de travail, elle en tire des bénéfices : des équipes plus engagées, une réduction des troubles liés au stress et une meilleure attractivité sur le marché de l’emploi.
En clair, investir dans la QVCT, c’est répondre aux besoins humains tout en renforçant la pérennité de l’entreprise. Comme le résume si bien Marie Lacroix, docteure en neurosciences et co-fondatrice de COG’X :
“La performance durable d’une entreprise, ce sont les ressources humaines !”
Les avantages pour les salariés
Les efforts en matière de QVCT apportent de nombreux bénéfices aux collaborateurs :
- Bien-être global : un environnement sain et stimulant améliore leur qualité de vie.
- Engagement renforcé : des conditions de travail adaptées favorisent leur motivation et leur implication.
- Équilibre vie pro/vie perso : des aménagements, comme le télétravail ou des horaires flexibles, permettent une meilleure gestion des priorités personnelles et professionnelles.
Les avantages pour l’entreprise
De leur côté, les entreprises tirent également profit de la mise en place d’une politique QVCT efficace :
- Augmentation de la productivité : des salariés motivés et en bonne santé mentale travaillent plus efficacement.
- Amélioration de l’image de marque : une bonne QVCT attire les talents et renforce la rétention des employés.
- Réduction de l’absentéisme : des conditions de travail favorables diminuent les congés maladies et les arrêts liés au stress ou à l’épuisement.
Quelles sont les obligations légales en matière de QVCT?
L’ANI du 9 décembre 2020 a imposé aux entreprises de nouvelles obligations en matière de santé et de qualité de vie au travail, tout en préconisant une approche d’amélioration continue pour garantir des environnements de travail sûrs, sains et inclusifs.
Des mesures QVCT promues par l’ANI pour le bien-être au travail
Déjà, en matière de QVCT, la loi met sur un pied d’égalité la santé physique et la santé mentale des salariés. Cela signifie que l’employeur a une obligation de sécurité à l’égard de ses collaborateurs, mais cette responsabilité ne s’arrête pas à la simple prévention des accidents physiques. La santé mentale fait désormais partie intégrante de cette obligation. Outre les responsabilités de l’employeur, les salariés eux-mêmes sont responsables de leur propre santé, mais aussi de celle de leurs collègues. On a donc dans les entreprises une sorte de triptyque de responsabilité. Concrètement, cela signifie qu’il faut veiller à ce que chaque salarié puisse travailler dans un environnement qui lui permet de se sentir bien et productif, tout en prenant soin des autres.
Un des outils clés dans cette démarche est le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP). Ce document permet aux entreprises d’identifier, de suivre et de prévenir les risques professionnels, y compris les risques psychosociaux (RPS). L’intégration des RPS dans ce document oblige les entreprises à se poser des questions essentielles : quels risques professionnels sont présents dans mon entreprise ? Quelles sont les menaces spécifiques liées à l’environnement de travail, au stress ou à la pression sociale ? Et surtout, quelles mesures concrètes puis-je mettre en place pour limiter ces risques ? Cela peut passer par des actions simples mais efficaces : réorganiser l’espace de travail pour limiter le stress, offrir un accès à des ressources de soutien psychologique ou encore ajuster les rythmes de travail pour mieux répondre aux besoins des salariés.
Enfin, la loi impose aux employeurs et aux managers des formations régulières sur les risques professionnels et des entretiens personnalisés avec les salariés à certains moments clés de leur parcours professionnel (par exemple lors d’une prise de poste, d’une évolution de carrière ou d’un retour de congé prolongé).
Le rôle du CSE dans la démarche QVCT
Depuis le 1er janvier 2020, date marquant la transition du CE vers le Comité social et économique, le CSE s’est vu attribuer des missions bien spécifiques en termes de santé, sécurité et conditions de travail. En effet, dans les entreprises de plus de 50 salariés, le CSE reprend aujourd’hui les attributions de l’ancien Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Il est donc chargé de :
- contribuer activement à la promotion de la santé et à l’amélioration des conditions de travail;
- réaliser des enquêtes approfondies en cas d’accidents de travail ou de maladies professionnelles;
- alerter les autorités compétentes, comme l’inspection du travail, en cas de non-respect des dispositions légales;
- exercer un droit d’alerte lorsqu’un danger grave et imminent ou une atteinte aux droits des salariés est identifié.
Pour remplir ces missions, les élus du CSE bénéficient de formations obligatoires, notamment la Formation santé, sécurité et conditions de travail (SSCT), qui leur permet d’assumer pleinement leurs responsabilités dans ce domaine.
Comment améliorer la QVCT au sein d’une entreprise ?
Pour améliorer la QVCT dans une entreprise, il y a des actions concrètes à mettre en place. Chaque entreprise peut adapter ces actions selon ses spécificités, mais l’objectif reste le même : offrir à ses collaborateurs des conditions de travail qui favorisent à la fois leur bien-être et leur performance.
Les actions de prévention des risques psychosociaux
Les risques psychosociaux (RPS) peuvent avoir un impact considérable sur la santé mentale des salariés. Il est donc essentiel de les identifier et de mettre en place des actions concrètes pour les réduire. La prévention passe par plusieurs étapes:
- D’abord, il faut identifier les sources de stress ou de souffrance au travail (surcharge de travail, tensions entre collègues, manque de reconnaissance, pression excessive, manque de soutien de la hiérarchie…) ; cette identification peut se faire par des enquêtes internes, des entretiens individuels ou des sondages anonymes qui permettent de recueillir les impressions et ressentis des collaborateurs.
- Une fois les RPS identifiés, il convient de mettre en place des mesures de prévention adaptées, telles que la réorganisation du travail pour mieux répartir les tâches, la mise en place de formations pour les managers afin qu’ils puissent mieux gérer les situations stressantes ou encore le soutien psychologique avec, par exemple, des dispositifs d’écoute ou des séances de relaxation.
La mise en place d’espaces de discussion
Pour améliorer la QVCT, il est essentiel d’offrir aux collaborateurs des espaces d’expression où ils peuvent partager leurs préoccupations ou proposer des solutions. Ces espaces de discussion permettent de renforcer la communication interne et de créer un climat de confiance. Il peut s’agir de réunions, de groupes de discussion ou encore de boîtes à idées où les salariés peuvent déposer leurs suggestions de manière anonyme. Quoi qu’il en soit, ces espaces doivent favoriser l’écoute active et le dialogue et permettre à chaque salarié de s’exprimer sans crainte de jugement. Cela permet de détecter rapidement les tensions et de les résoudre avant qu’elles ne deviennent des problèmes majeurs.
Le rôle de l’aménagement de bureau dans la QVCT
Suite à “l’hybridation” du travail, c’est-à-dire la combinaison du télétravail et du présentiel, la présence au bureau peut être difficile pour certains salariés. Ils peuvent ressentir de la fatigue mentale, car ce n’est pas le même rythme qu’à la maison. Ils sont confrontés à des interruptions permanentes, etc. Cependant, même si on ne peut pas imposer aujourd’hui un retour au bureau à 100 % (on ne reculera plus, le télétravail est trop ancré dans les habitudes), les employés ont besoin de lien social. C’est même prouvé : le capital social est indispensable à la satisfaction au travail ! Le défi pour les employeurs est donc de devoir recréer le collectif en aménagement des open space et des espaces de détente communs pour remettre l’humain au centre de l’espace de travail.
Autre défi de taille pour les entreprises : l’envie aujourd’hui des salariés d’avoir une réponse personnalisée à leurs besoins, un peu comme s’ils étaient entrepreneurs. Il s’agit donc d’aménager des espaces de travail adaptés à cette tendance. Le flex office, par exemple, répond parfaitement à ce besoin. Le flex office, c’est l’absence de bureau attitré. L’employé peut donc travailler dans un nouvel espace de travail chaque jour selon les tâches qu’il a à accomplir.
Pour en savoir plus sur les bureaux hybrides, les open space ou le flex Office, découvrez nos différents services d’aménagement de bureaux :
Comment ADP Group peut aider à optimiser la QVCT au sein de votre entreprise ?
Chez ADP Group, nous savons que la QVCT est un facteur clé de succès pour toute entreprise. Spécialisés dans la création d’espaces de bureaux innovants, nous plaçons le bien-être des collaborateurs et la productivité au cœur de nos solutions. Nos experts travaillent de concert avec vous pour concevoir des environnements de travail qui répondent aux besoins spécifiques de votre entreprise tout en favorisant une atmosphère de travail positive et collaborative.
En tant que partenaire, ADP Group vous aide à anticiper les enjeux liés à la santé physique et mentale de vos collaborateurs. Nous proposons des solutions sur mesure pour transformer vos espaces de travail en véritables leviers de bien-être et de performance. Grâce à notre expertise, vous pourrez non seulement améliorer la QVCT de votre entreprise, mais aussi booster l’engagement et la satisfaction de vos équipes, facteurs clés de succès dans un environnement professionnel de plus en plus exigeant !
Conseils pratiques pour intégrer la QVCT dans votre entreprise
L’intégration de la QVCT dans votre entreprise nécessite une approche progressive et réfléchie. Voici quelques conseils pratiques pour démarrer efficacement cette démarche et l’ancrer dans votre culture d’entreprise :
1. Commencez par une évaluation des besoins
Avant de mettre en place des actions concrètes, il faut comprendre où se situent les besoins de vos collaborateurs. Pour cela, réalisez des sondages internes ou des entretiens individuels pour identifier les axes d’amélioration concernant la qualité de vie et les conditions de travail.
2. Impliquez les managers
Les managers jouent un rôle clé dans l’application de ces pratiques au quotidien, car ce sont eux qui ont un impact direct sur le bien-être de leurs équipes. Formez-les à la gestion des risques psychosociaux, à la communication bienveillante et à l’identification des signes de mal-être au travail.
3. Mettez en place des actions concrètes à court, moyen et long terme
À court terme, il peut s’agir de petites actions qui ont un impact immédiat comme l’amélioration de l’ergonomie des postes de travail, l’initiation de pauses régulières ou encore la création d’un espace détente.
À moyen terme, envisagez des formations pour les collaborateurs et les managers sur la gestion du stress ou l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle.
À long terme, vous pouvez réfléchir à une révision complète de l’organisation du travail comme l’intégration de solutions de travail hybride adaptées ou la refonte des espaces de bureau pour favoriser la collaboration tout en respectant les besoins de tranquillité.
4. Favorisez l’échange et la transparence
Organisez des réunions régulières sur la QVCT avec vos collaborateurs. Ce sont des moments pour évaluer les actions menées, mais aussi pour entendre les retours de vos équipes et ajuster les pratiques. N’oubliez pas que la transparence est un facteur clé pour renforcer la confiance et l’engagement des salariés. Encouragez les feedbacks et montrez que leurs préoccupations sont prises au sérieux.
5. Mesurez l’impact des actions mises en place
Il est important de suivre l’évolution de la QVCT à travers des indicateurs précis : taux de satisfaction des employés, taux d’absentéisme, productivité ou encore réduction des conflits internes. Ces données vous permettront de mesurer l’efficacité des actions entreprises et d’ajuster les mesures au fur et à mesure.
6. Créez une culture d’amélioration continue
La QVCT ne doit pas être perçue comme une démarche ponctuelle, mais comme un processus continu. Les besoins et attentes des collaborateurs peuvent évoluer, tout comme les conditions de travail. Ainsi, mettez en place des moments de réévaluation réguliers et assurez-vous de faire évoluer les actions en fonction des résultats obtenus.
Avec ces conseils pratiques, vous serez en mesure de mettre en œuvre des actions concrètes et efficaces pour améliorer la QVCT dans votre entreprise et créer un environnement de travail où vos collaborateurs se sentent épanouis et performants.
Vous souhaitez améliorer la QVCT au sein de votre entreprise ? Contactez ADP Group pour une consultation en aménagement personnalisé. Découvrez comment nos solutions d’aménagement de bureaux peuvent transformer votre environnement de travail et favoriser le bien-être de vos collaborateurs !
FAQ
Qu’est-ce que la QVCT et pourquoi est-elle importante ?
La Qualité de Vie et des Conditions de Travail désigne l’ensemble des actions visant à améliorer la santé physique et mentale des salariés en veillant à des conditions de travail optimales. Elle est essentielle pour favoriser l’engagement, la productivité et la réduction de l’absentéisme dans l’entreprise.
Quelles sont les obligations légales pour les entreprises en matière de QVCT ?
L’employeur est responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés. Il doit mettre en place des actions de prévention, d’information et de formation et évaluer les risques professionnels associés à chaque poste de travail dans le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP). En cas d’accident du travail mortel, il doit également informer l’inspection du travail. Le non-respect de ces obligations peut engager sa responsabilité civile et/ou pénale.
Quelles sont les différences entre QVT et QVCT ?
La QVCT va plus loin que la QVT en intégrant la prévention des risques professionnels, y compris les risques psychosociaux. Elle met davantage l’accent sur l’amélioration des conditions de travail et la sécurité des salariés, tant physiques que mentales.
Quels sont les principaux risques psychosociaux en entreprise ?
Les principaux risques psychosociaux (RPS) en entreprise comprennent le stress au travail, le harcèlement moral et sexuel, les conflits interpersonnels, la surcharge de travail, le manque de reconnaissance et l’isolement social. Ces risques peuvent affecter la santé mentale des salariés et nuire à leur bien-être au travail.
Comment un aménagement de bureau impacte-t-il la QVCT ?
L’aménagement des bureaux a un impact direct sur la relation des employés avec leur lieu de travail et sur leurs attentes. Des espaces ergonomiques, des zones de détente et une organisation optimisée peuvent réduire le stress, améliorer la productivité et renforcer la collaboration, contribuant ainsi à une meilleure QVCT.
Comment ADP Group aide-t-il les entreprises à améliorer leur QVCT ?
ADP Group est spécialisé dans la création d’espaces de bureaux innovants, axés sur le bien-être des collaborateurs et la productivité en entreprise. ADP Group aide ainsi les entreprises à optimiser leur QVCT en offrant des environnements propices à la satisfaction des salariés et à la performance globale de l’entreprise.
Sources :