Introduction
En moyenne, le taux moyen d’occupation des bureaux en France en 2023 était de 35 %, selon une étude de Measuremen parue en 2023. Avec l’essor du télétravail, des modèles hybrides et du flex-office, de nombreuses entreprises se retrouvent avec des surfaces largement sous-exploitées. Résultat : des mètres carrés inutilisés, une empreinte environnementale injustifiée, et des coûts immobiliers non alignés avec les usages réels.
Dans ce contexte, le taux d’occupation devient un indicateur clé de performance. Bien plus qu’un simple ratio, il s’impose comme un révélateur des nouveaux usages du bureau, un levier de productivité et un outil stratégique d’optimisation de l’environnement de travail.
Alors comment le mesurer ? L’interpréter ? L’optimiser ? Et surtout, comment transformer cette donnée en opportunité pour mieux travailler, engager ses équipes et réduire ses coûts ? C’est tout l’objet de cet article.
I. Taux d’occupation : définitions, chiffres clés et état des lieux 2024
Qu’est-ce que le taux d’occupation ?
Le taux d’occupation mesure la proportion d’espaces effectivement utilisés par rapport à la surface totale disponible, sur une période donnée. Il peut s’appliquer :
- À un bâtiment complet
- À des zones spécifiques (espaces collaboratifs, bureaux fermés…)
- À des postes de travail
On distingue généralement :
- Le taux d’occupation théorique : basé sur la présence attendue
- Le taux d’occupation réel : mesuré via des capteurs, outils de réservation ou audits de fréquentation.
Chiffres récents à connaître
- 35 % de taux d’occupation moyen en 2023 dans les bureaux tertiaires en France (source : Measuremen)
- 60 % des surfaces de travail sont inoccupées à un instant T, même en entreprise hybride (Ubiq, 2023)
- Le coût d’un poste de travail inutilisé s’élève en moyenne à 11 000 €/an (Buzzy Ratios de l’IDET, 2024)
Pourquoi ce chiffre interpelle ?
Un taux d’occupation de seulement 35 % constitue un véritable signal d’alerte pour les entreprises. Ce chiffre interpelle d’abord parce qu’il révèle un décalage croissant entre la réalité du travail contemporain et l’organisation spatiale héritée d’un modèle centré sur la présence permanente au bureau. Il met en lumière une sous-exploitation structurelle des espaces de travail, qui entraîne non seulement des surcoûts inutiles, mais aussi une inefficacité opérationnelle.
Au-delà des aspects budgétaires, ce taux traduit souvent une perte d’opportunité stratégique : celle de créer des environnements pensés pour les nouveaux usages, pour favoriser l’engagement, l’innovation et la transversalité. Il interroge aussi sur l’attractivité des bureaux : pourquoi les collaborateurs ne viennent-ils pas ? Les espaces sont-ils vraiment à leur service ? Ce chiffre n’est donc pas qu’un indicateur logistique : c’est un miroir de la culture d’entreprise, de sa capacité à se réinventer, à écouter ses équipes et à adapter son modèle de travail.
II. Les enjeux économiques et stratégiques du taux d’occupation
Un coût caché mais structurant
En France, l’immobilier de bureau représente le 2e poste de dépenses après la masse salariale pour les entreprises. Or, selon BNP Paribas Real Estate, 30 à 50 % des mètres carrés peuvent être libérés sans perte de performance, si les espaces sont bien repensés.
Un levier pour la performance globale
Un meilleur taux d’occupation permet de :
- Réduire les coûts fixes
- Optimiser les investissements immobiliers
- Renforcer la flexibilité de l’organisation
- Améliorer l’empreinte environnementale (moins d’énergie, de maintenance, d’entretien)
Cas client – Keyrus, réalisé par ADP Group
L’entreprise KEYRUS a sollicité nos équipes pour l’aménagement d’un nouveau plateau de 1 000 m², soit un espace 50 % plus petit que leurs anciens locaux, devenus en grande partie inoccupés.
L’objectif était clair : créer un lieu à la fois chaleureux et fonctionnel, capable de donner envie aux collaborateurs de revenir sur site.

III. L’impact sur l’engagement et la productivité des collaborateurs
Un bureau bien occupé = un bureau bien pensé
Selon une étude de l’IFOP (2024), 73 % des salariés estiment que la qualité des espaces de travail influence leur envie de venir au bureau.
L’occupation d’un espace de travail ne relève pas du hasard : elle est le reflet direct de sa pertinence. Un bureau bien occupé n’est pas simplement un espace rempli ; c’est un environnement qui répond avec justesse aux besoins des collaborateurs, à leurs rythmes, à leurs missions et à leurs attentes.
Lorsque l’aménagement est pensé en fonction des usages réels (concentration, collaboration, moments informels, appels visio, créativité) l’espace devient naturellement vivant, utilisé, incarné. Cela suppose une véritable démarche de design centré utilisateur, où les collaborateurs sont écoutés, observés, et impliqués dans la définition des typologies d’espace.
En somme, le taux d’occupation devient un indicateur indirect de la qualité de conception des environnements de travail. Un espace bien pensé, c’est un espace qui attire, qui fait sens et qui donne envie d’y revenir.
Neurosciences et environnement de travail
Les avancées des neurosciences nous offrent aujourd’hui des clés précieuses pour concevoir des espaces qui soutiennent réellement les fonctions cognitives, émotionnelles et sociales des collaborateurs. Loin d’être anecdotiques, ces facteurs influencent directement la motivation, la concentration, la créativité et, in fine, la performance globale.
Des éléments comme la lumière naturelle, la qualité de l’air, l’acoustique, la diversité des ambiances (calme, stimulante, inspirante) jouent un rôle fondamental sur le bien-être émotionnel.
Les espaces doivent également permettre aux individus de passer facilement d’un mode de travail à un autre : passer d’une tâche analytique à une session de brainstorming nécessite des environnements très différents. La modularité, la clarté des circulations et la signalétique participent à cette fluidité cognitive.
Intégrer les apports des neurosciences dans la conception des bureaux, c’est créer des environnements plus humains, plus sains et plus performants.
Comment attirer et fidéliser les « Zoomers » ?
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Cas client – TDK Electronics, réalisé par ADP Group
Pensé selon le principe de biophilie, le nouvel espace chez TDK reconnecte les collaborateurs à la nature : bois chaleureux, motifs végétaux et végétalisation omniprésente créent une ambiance apaisante et ressourçante.
La lumière naturelle et l’acoustique soignée renforcent le bien-être émotionnel au quotidien.
Des espaces modulables répondent aux besoins de concentration comme de collaboration, stimulant la motivation. Enfin, la clarté des zones limite les distractions et soutient la performance cognitive.
Un environnement fonctionnel, inspirant et profondément humain.

IV. Comment mesurer, analyser et piloter le taux d’occupation efficacement ?
Outils disponibles
- Capteurs de présence (IoT, infrarouge, etc.)
- Systèmes de réservation de postes ou salles
- Applications de space management (Ubiq, Kadence, Jooxter…)
- Audits et observations sur site (ADP Group les propose)
Bonnes pratiques
Optimiser le taux d’occupation ne se résume pas à installer des capteurs ou à réorganiser les bureaux : c’est avant tout une démarche continue, centrée sur l’usage réel et l’expérience des collaborateurs.
Une première bonne pratique consiste à croiser les données quantitatives (issues de capteurs, systèmes de réservation ou audits) avec des éléments qualitatifs recueillis auprès des équipes. Ce double regard permet d’identifier les décalages entre perception et réalité, et d’orienter les décisions avec finesse.
Il est également essentiel de piloter les espaces non pas de façon globale, mais par zones fonctionnelles : chaque typologie (salle de réunion, open space, espace informel) a ses propres usages et mérite une attention spécifique. L’approche doit rester agile : tester des aménagements, observer les usages, ajuster, recommencer. Cette logique itérative favorise l’appropriation des espaces tout en maximisant leur pertinence.
Enfin, impliquer les collaborateurs dès la phase d’analyse est un levier puissant. En les rendant acteurs de la transformation, on renforce l’adhésion, on anticipe les résistances, et on conçoit des environnements à la fois performants et incarnés. Car au fond, un espace bien occupé, c’est un espace qui a du sens pour celles et ceux qui le vivent au quotidien.
V. Solutions concrètes pour optimiser l’occupation des espaces
1. Passer au flex-office intelligemment
- Mutualisation des postes de travail
- Création de « quartiers » par équipe
- Accompagnement du changement (communication, formation)
2. Créer des environnements multi-usages
- Espaces collaboratifs modulables
- Zones silencieuses pour la concentration
- Tiers-lieux internes pour la convivialité
3. Renforcer l’attractivité des espaces
- Design inspirant
- Intégration de services (cafétéria, espaces bien-être…)
- Personnalisation par entité ou par culture d’équipe
4. Réaménager les mètres carrés libérés
- Transformation en lieux de formation
- Espaces événementiels internes
Suite à plusieurs missions de space planning incluant une analyse fine des usages et des taux d’occupation, ADP Group a accompagné ses clients dans la transformation de leurs environnements de travail. Ces démarches ont permis de repenser les espaces fixes, de créer de nouveaux types d’aménagements — zones projets, cabanes de concentration, espaces conviviaux — tout en réduisant les surfaces sous-utilisées pour optimiser l’ensemble des espaces.
Prêt à révéler le potentiel caché de vos espaces ?
Prenez rendez-vous avec notre bureau d’études pour faire de vos m² un levier d’engagement, d’optimisation et de transformation. ADP Group vous accompagne de l’analyse fine des usages jusqu’à la réalisation clé en main, pour concevoir des environnements agiles, inspirants et pleinement alignés avec vos enjeux stratégiques.
FAQ – Taux d’occupation des bureaux
- Qu’est-ce qu’un bon taux d’occupation cible ?
Entre 60 % et 80 % selon les organisations. Trop bas = sous-utilisation, trop élevé = saturation. - Comment commencer à le mesurer simplement ?
Un outil de réservation de bureaux couplé à une analyse hebdomadaire peut suffire pour une première estimation. - Faut-il viser un taux d’occupation uniforme ?
Non, il faut adapter selon les fonctions, les jours de la semaine, et les types d’espaces. - Est-ce que ça signifie réduire les mètres carrés ?
Pas nécessairement. Il s’agit d’abord de repenser leur usage pour coller aux besoins réels.
Sources
- Étude de Measuremen, Annual Workplace Report, 2023
- Ubiq, Étude sur le flex-office, 2023
- Cushman & Wakefield, Observatoire des bureaux Île-de-France, 2024
- IDET, Buzzy Ratios, 2024


